Le Fonds de développement de projets de l'Alliance pour l'infrastructure verte en Afrique (AGIA-PD) réalise sa première clôture avec 118 millions de dollars US

13 août 2025
  • Le fonds, géré par Africa50, vise à lever jusqu'à 400 millions de dollars US de capitaux mixtes destinés au développement de projets en phase initiale afin de mettre en place un pipeline de projets d'infrastructure prêts à l'investissement en Afrique.
  • Ce financement permettra à Africa50 et à ses partenaires de faire avancer des projets structurants dans des secteurs qui contribuent à accélérer la transition énergétique ou la résilience climatique de l'Afrique, tels que les énergies renouvelables, les transports durables et les TIC.
  • Maputo, Mozambique le 13 août 2025 – Africa50, l'investisseur et gestionnaire panafricain dans les infrastructures, a annoncé la première clôture du Fonds de développement de projets de l'Alliance pour l'infrastructure verte en Afrique (AGIA-PD) à 118 millions de dollars US, marquant ainsi une étape importante dans l'accélération de la mise en place d'infrastructures vertes à travers le continent. Géré par Africa50, ce fonds vise à rassembler des capitaux publics, commerciaux et philanthropiques afin de débloquer des investissements de démarrage pour des projets structurants et résilients au changement climatique en Afrique. Cette étape majeure a été annoncée lors de l'Assemblée Générale des Actionnaires d'Africa50 à Maputo, au Mozambique.
  • La première clôture d'AGIA a attiré des investisseurs de premier plan, notamment la Banque africaine de développement (BAD), la Coopération allemande au développement par l'intermédiaire de la KfW, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), le ministère britannique des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement (FCDO), le Fonds Soros pour le développement économique et la Fondation africaine pour le climat (ACF).
  • Le fonds ciblera les investissements visant à accélérer la transition du continent vers la neutralité carbone en facilitant la mise en œuvre de projets verts dans des secteurs stratégiques tels que l'énergie, les transports durables et les TIC. Le fonds AGIA-PD devrait contribuer à augmenter le pipeline de projets bancables, à catalyser les investissements du secteur privé et à stimuler une croissance durable.
  • “À travers ce financement de 40 millions de dollars US, combinant subventions, quasi-fonds propres et fonds propres commerciaux, la Banque africaine de développement initie une approche intégrée qui libérera le potentiel considérable des infrastructures vertes en Afrique”, a déclaré Solomon Quaynor, Vice-président de la BAD en charge du secteur privé, des infrastructures et de l’industrialisation. “Cet investissement représente plus qu’un simple apport de capitaux. C’est aussi une déclaration courageuse de la Banque qui se dit prête à partager les risques initiaux avec ses partenaires. Le versement des ressources servira au codéveloppement des projets – avec des promoteurs déjà ou nouvellement établis –, garantissant ainsi un portefeuille diversifié et extensible. Notre modèle de financement mixte est conçu pour mobiliser des milliards d’investissements du secteur privé en faveur d’infrastructures à faibles émissions de carbone et résilientes au changement climatique.”
  • “Depuis l’annonce de l’initiative à la COP27, l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique est passée de l’ambition à l’action. Cette première clôture du Fonds de développement de projets est la preuve tangible de cette avancée”, a affirmé Alain Ebobissé, Directeur général d’Africa50.
  • “Nous remercions sincèrement nos partenaires fondateurs et nos investisseurs pour leur confiance et leur engagement. En débloquant des capitaux pour le développement de projets en phase initiale, AGIA contribuera à accélérer le développement de projets d'infrastructures vertes bancables, à renforcer les capacités locales et à ouvrir la voie à une Afrique plus durable, plus résiliente et plus prospère. Africa50 est fière d'assurer la gestion du fonds et de faire avancer cette initiative majeure”, a-t-il ajouté.
  • L'accent mis sur le développement de projets aura un effet catalyseur considérable sur le pipeline de projets bancables en Afrique, permettant une mobilisation accrue du secteur privé dans les infrastructures africaines.
  • Pour remplir sa mission, le fonds s'associera à des promoteurs confirmés, mais apportera également un soutien essentiel et des ressources à des promoteurs locaux et émergents, afin de renforcer le leadership africain dans le développement d'infrastructures durables. Avec un ensemble diversifié d'investisseurs de premier plan participant à la première clôture, le fonds démontre la viabilité des investissements dans le développement d'infrastructures vertes en Afrique.
  • Le Président de la Banque ouest-africaine de développement, Serge Ekué, a indiqué qu’“en s’engageant à accompagner Africa50 dans la mise en œuvre d’AGIA, la BOAD réaffirme sa volonté d’aider à combler le déficit en infrastructures et à favoriser les investissements du secteur privé dans des projets innovants en Afrique. Cette contribution devrait encourager le développement durable dans les États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine et à l’échelle du continent”.
  • Ce fonds s’inscrit dans le cadre de l'Alliance pour l'infrastructure verte en Afrique (AGIA) lancée par Africa50 en partenariat avec la Commission de l'Union africaine et la Banque africaine de développement lors de la COP27 à Charm el-Cheikh, en Égypte. AGIA vise à lever jusqu'à 500 millions de dollars US en capitaux mixtes, dont 100 millions consacrés à la préparation de projets au moyen des mécanismes gérés par la BAD, et 400 millions pour le développement de projets par le biais du fonds AGIA-PD.
  • “Nous nous associons à différents pays pour canaliser des investissements privés vers les régions les plus exposées au changement climatique. C'est une bonne nouvelle pour les communautés locales, car cela contribuera à créer de la croissance, mais aussi pour le Royaume-Uni. L'investissement britannique annoncé aujourd'hui permettra d'accompagner des projets menés par l'Afrique, notamment des parcs solaires et des usines de traitement de l'eau, permetttant ainsi de forger des économies locales plus solides, à même de mieux faire face aux effets du changement climatique”, a déclaré Jenny Chapman, Ministre d’Etat au développement du Royaume-Uni.
  • “Le Soros Economic Development Fund (SEDF) est fier de soutenir l'Alliance pour l'infrastructure verte en Afrique, une initiative structurante, portée par l'Afrique, pour catalyser des projets verts transformateurs qui renforcent la résilience climatique, accélèrent une transition énergétique juste et favorisent un développement inclusif et durable à travers le continent,” a précisé Georgia Levenson Keohane, Directrice générale du Soros Economic Development Fund.
  • AGIA-PD bénéficie également du soutien de Three Cairns Group par l'intermédiaire de son partenaire, la Fondation africaine pour le climat. “L’insuffisance de projets bancables demeure un obstacle persistent à l’expansion des énergies propres et des infrastructures résilientes au climat en Afrique,” a insisté Mark Gallogly, Co-Fondateur de Three Cairns Group. “La première clôture d’AGIA marque une étape importante pour relever ce défi. Nous sommes fiers de soutenir cet effort et de voir des capitaux affluer vers des projets en phase initiale – un levier essentiel pour favoriser la vitalité économique du continent,” a-t-il ajouté.
  • La plateforme multipartite vise à s'appuyer sur l'expérience, l'expertise et la capacité de mobilisation de ses partenaires pour structurer, développer et financer un pipeline de projets d'infrastructures vertes structurants en Afrique. Son objectif à long terme est de générer jusqu'à 10 milliards de dollars US d'opportunités d'investissement pour le secteur privé.
  • Christine de Barros Said, Directrice de la Coopération à l’ambassade d’Allemagne à Maputo a souligné l’engagement de l'Allemagne à accompagner l'Afrique sur la voie d'un avenir durable et résilient au changement climatique. “Par l'intermédiaire de la KfW, nous apportons 26 millions d'euros pour accélérer le développement de projets d'infrastructures vertes. AGIA identifie et prépare les projets jusqu'à leur bancabilité, puis les cède à des investisseurs privés et publics. Cela génère d'importants investissements dans les énergies renouvelables, les transports, l'eau et la numérisation, dont le continent a urgemment besoin pour stimuler la croissance économique et la création d'emplois”.
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  • À propos d’Africa50
  • Africa50 est un investisseur et un gestionnaire d’actifs panafricain dans les infrastructures créé par les chefs d’États africains et la Banque africaine de développement (BAD), dont le mandat est de développer et d’investir dans des projets d’infrastructures à fort impact en termes de développement, à travers la mobilisation de fonds publics et privés, tout en proposant un rendement attractif aux investisseurs. À ce jour, Africa50 compte 37 actionnaires, dont 33 pays africains, la BAD, la Banque des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Bank Al-Maghrib et la Public Investment Corporation (PIC). Pour en savoir plus, rendez-vous sur africa50.com.
  • À propos de KfW
  • KfW Bankengruppe, fondée en 1948, est la banque de développement allemande et l’une des principales banques de développement au monde. Elle est détenue à 80 % par l’État fédéral et à 20 % par les Länder.
  • La Banque de développement KfW met en œuvre des projets de coopération financière avec les pays en développement et les économies émergentes pour le compte de l’État fédéral allemand, en particulier du ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ). Elle emploie environ 1 200 personnes au siège de Francfort-sur-le-Main, ainsi que 400 spécialistes répartis dans plus de 60 bureaux à l’international, qui collaborent avec des partenaires dans le monde entier. Leur objectif est de lutter contre la pauvreté, de préserver la paix, de protéger l’environnement et le climat, et de promouvoir une mondialisation équitable. KfW est également un conseiller stratégique et compétent sur les questions actuelles de politique de développement.
  • À propos de la BOAD
  • La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) est l’institution commune de financement du développement des États de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Établissement public à caractère international, la BOAD a pour objet de promouvoir le développement équilibré des États membres et de réaliser l’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest en finançant des projets prioritaires de développement. Elle est accréditée auprès des trois mécanismes de financement de la finance climat (GEF, AF, GCF). Depuis 2009, la BOAD siège en tant qu’observateur à la CCNUCC et participe activement aux discussions relatives à la construction d’une architecture internationale de la finance climat. Elle abrite, depuis janvier 2013, le premier Centre régional de collaboration (CRC) sur le Mécanisme pour un développement propre (MDP) dont le but est d’apporter un soutien direct aux États, aux ONG et au secteur privé, pour l’identification et le développement de projets MDP. Depuis le 15 octobre 2023, la BOAD copréside le Club international de financement du développement (IDFC) et en assure la présidence unique depuis le 27 février 2025. L'IDFC rassemble 27 banques nationales, régionales et multilatérales de développement du monde entier.
  • À propos du Foreign, Commonwealth & Development Office (ministère britannique des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement)
  • Le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) dirige les activités diplomatiques, de développement et consulaires du Royaume-Uni à travers le monde. Le FCDO est un département ministériel, soutenu par 11 agences et organismes publics. Pour en savoir plus, rendez-vous sur ce site.
  • À propos de la Fondation africaine pour le climat
  • La Fondation africaine pour le climat (ACF) est le premier organisme africain de redistribution stratégique de subventions, œuvrant à l’intersection du changement climatique et du développement. Nous imaginons une Afrique dynamique et résiliente face au climat, où un développement socio-économique inclusif permet une croissance durable et équitable.

Catégorie: Communiqués de presse