Infrastructures régionales en Afrique : le Japon œuvrera en étroite collaboration avec la BAD, Africa50 et les CER

26 septembre 2014

New York, le 26 septembre 2014 – En marge du Sommet sur le climat à New York, le gouvernement japonais a convoqué une deuxième table ronde avec les communautés économiques régionales (CER) d’Afrique, présidée par le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, destinée à souligner l’importance des infrastructures régionales, en tant que condition préalable incontournable à la croissance de l’Afrique. Au nombre des participants, figuraient Hailemariam Desalegn, Premier ministre d’Éthiopie et président de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), John Dramani Mahama, président du Ghana et de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, Erastus Mwencha, vice-président de la Commission de l’Union africaine, ainsi que les directeurs généraux de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Les partenariats avec les CER et le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA) sont importants dans cette transition vers une approche transnationale du développement des infrastructures. Shinzo Abe a insisté sur le fait que « les CER constituent la pierre angulaire de l’intégration régionale. » Et d’ajouter : « Travaillons ensemble à renforcer la coopération entre le Japon et les communautés économiques en Afrique ».

Convenant que le déficit d’infrastructures entrave considérablement le commerce et les investissements, les représentants des CER ont appelé à davantage de financements sur le continent, notamment par le biais de partenariats entre les secteurs public et privé. Consacrant plus des deux tiers de ses activités aux infrastructures, la Banque africaine de développement (BAD) a été citée pour son rôle crucial dans ce secteur, avec son nouveau Fonds Africa50.

S’exprimant au nom de la CAE, Michel Kamau, ministre des Transports et des Infrastructures du Kenya, a expressément salué l’opérationnalisation de ce fonds. Le représentant du Tchad, qui parlait au nom des États de l’Afrique centrale et le président de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) l’ont soutenu.

La BAD vient en appui de projets d’infrastructures régionaux à succès, tels que le corridor multisectoriel de Maputo ou le corridor routier Mombasa-Nairobi-Addis Ababa, ou encore les projets figurant dans le plan d’action prioritaire pour l’énergie du PIDA, comme Inga III ou Rusumo.

La BAD est déjà associée au Japon par l’intermédiaire de l’Initiative de l’assistance renforcée au secteur privé (EPSA) en Afrique, auquel le Japon a apporté un soutien financier généreux depuis son lancement en 2005, lors du sommet du G8 à Gleneagles. Dans le cadre de la première phase de l’initiative EPSA, complétée en 2011, le Japon a déboursé 1 milliard de dollars EU, destiné à financer un vaste éventail de projets d’investissement et d’assistance technique − près de 75 au total −, qui se focalisent notamment sur les secteurs de l’énergie, des communications, des transports et des finances, permettant ainsi de renforcer les fondations de la croissance et le développement du secteur privé. Dans le cadre de la deuxième phase de l’initiative EPSA, lancée en 2012, le Japon a doublé son engagement avec 2 milliards de dollars EU (pour la période de 2012 à 2017), dont une part substantielle appuiera les projets d’infrastructures régionaux prioritaires du PIDA.

Contact technique : Hatem Chahbani, Chargé des infrastructures et spécialiste en PPP au Département de l’intégration régionale, h.chahbani@afdb.org

Contact médias : Pénélope Pontet de Fouquières, Chargée de communication, Département de l’énergie, de l’environnement et du changement climatique, p.pontetdefouquieres@afdb.org

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